On constate un intérêt croissant pour les produits écologiques dans la majorité des pays développés. Cet engouement est même arrivé jusqu’en Chine où la population aisée s’intéresse aux vêtements « à la mode et dont le processus de fabrication respecte l'environnement »[1]
Aux Etats-Unis[2], 50% des femmes aimeraient que les distributeurs proposent plus de produits verts. 11% d’entre elles se disent écologistes et 43% déclarent penser l’être d’ici 5 ans.
En Europe, la consommation de produits verts a augmenté entre 2007 et 2008. 34% des consommateurs en 2008 (contre 32% en 2007) se déclaraient prêt à continuer dans cette tendance, et même payer plus cher pour cela.[3] Une étude[4] a été menée auprès de 3.049 personnes en Allemagne, en Espagne et aux Pays-Bas. Elle fournit des informations sur le comportement des consommateurs en ce qui concerne le coton biologique. 68,4% des interrogées (72,5% en Allemagne, 72,2% en Espagne et 60,4% aux Pays-Bas) seraient prêts à acheter des produits fabriqués à partir de coton biologique si ils n'étaient pas beaucoup plus chers que les produits fabriqués à partir de coton conventionnel, ou si ils étaient dans le même style, mais aussi s’il y étaient faciles à trouver. 73,1% des participants à l'enquête estiment que les produits en coton biologique sont dans la tendance du moment. 82,3% des espagnols estiment que les produits bio sont à la mode, suivi par les consommateurs en Allemagne (75,8%) et les Pays-Bas (61,3%).
La « Suède-écolo » n’est pas qu’une image. Non seulement les consommateurs s’intéressent de manière croissante aux produits écologiques (tout types confondus), mais aussi ils ont les moyens de se les offrir. La période de Noël est propice à l’achat de produits verts[5].
En France, la demande sur le marché du prêt-à-porter bio n’est pas aussi enthousiaste. En 2008, 31% des français déclarent avoir boycotté une marque ne respectant pas l’environnement[6] , et 44% des français ont consommé au moins un produit bio une fois dans le mois[7]. En ce qui concerne le secteur du prêt-à-porter, la tendance n’est pas aussi positive. Le bio reste un marché de niche, et d'après une enquête menée par l'Institut Français de la Mode (IFM), les convaincus représentent à peine 16% des consommateurs, 17% se disent tentés et 13% ouverts. Néanmoins l’achat de vêtements bio est globalement plus motivé par le style et la tendance « green » que par son côté écolo[8].
[1] York Yan, représentant en Chine des organisateurs du salon TEXWORL, fashionmag
[2] d’après une étude Hartman group réalisée en 2007 auprès des consommateurs aux Etats-Unis
[3] La Tribune, février 2009
[4] C&A Organic Cotton Study, February 2008, Condata
[7] Source : agence BIO
[8] lamodeethique.canalblog.com
N’oublions pas aussi la montée en puissance du « Slowear » : le consommateur privilégie les vêtements bio et équitables qui durent.
RépondreSupprimerDirectement inspiré de la tendance « Slow Food », ce mouvement a été créé en Italie il y a une 20aine d’années en réaction à la généralisation de la "malbouffe" et à la culture du fast-food. L’émergence de ce mode de consommation implique un nouveau rapport entre le vêtement et le paraître .
Cette tendance implique le retour aux basiques, c’est l’occasion pour les marques de revenir aux fondamentaux.