dimanche 14 février 2010

TRACABILITE : TIRER DES LECONS DE L’ALIMENTAIRE



En matière de bio, on peut considérer le secteur alimentaire comme une locomotive par rapport au textile. Bien que plus en avance sur le sujet, l’alimentaire met en évidence des flous dus à un manque de traçabilité, de transparence et d’harmonisation. Le grand nombre de labels disponibles sur le marché en est un exemple significatif. Le nouveau label Bio européen est une initiative qui répond à ces problématiques au sein de l’Europe. Il est entré en vigueur le 1er janvier 2009. Toutefois sa mise en place a ouvert une nouvelle polémique sur les exigences laxistes de ce label qui autorise des traces d’OGM. Il serait considéré comme étant plus laxiste que le label AB, jusqu’alors utilisé par les agriculteurs français. On peut noter en effet que le Label Bio européen autorise des traces d’OGM. L’évolution du bio dans l’alimentaire a fait naitre un nouvel enjeu, celui de « l’industrialisation de la production bio » (Michel Edouard Leclerc sur son blog).
Dans le secteur du prêt-à-porter, l’absence des réglementations sanitaires qui concernent l’alimentation élimine un certain nombre de contraintes. La matière première provient de pays plus lointains, le circuit est complexe, les règles sont plus difficiles à maitriser. Cette « flexibilité" a permis une industrialisation des vêtements bio relativement rapide, mais pas forcément plus saine. On se pose des questions quant à la fiabilité du produit. Il s’agirait presque d’un retour en arrière pour assainir la vague du bio et lui faire prendre de l’ampleur.

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