vendredi 30 juillet 2010

LES MARQUES ÉTHIQUES PEUVENT-ELLES SAUVER LE « MADE IN FRANCE» ?







«En France, nous voulons mieux informer les consommateurs et, à l’extérieur, fédérer les entreprises françaises. Je voudrais que la marque France rime avec transparence.» 


Au mois de mai dernier, le député Yves Jégo proposait un nouveau label "Made in France ». Il préconisait de rendre obligatoire l’étiquetage des pays d’origines des produits et d’harmoniser les initiatives européennes.


Qu’en pense le consommateur ?

Selon une enquête pour LSA, le « Made In France » signifie :

- la protection de l’emploi (56.6%)
- les produits de meilleure qualité (51.7%)
- le protectionnisme (21.7%)
- les produits chers (18.9%)
- la protection de l’environnement (17.4%)
51,6 % des personnes interrogées estiment que le Made in France doit se payer au même prix que les autres produits.

Si 71,5 % des Français voient dans ce renforcement du Made in France une bonne idée, trop peu de professionnels de la mode ont pu résister à l’appel de la mondialisation. Certaines marques éthiques continuent toutefois de se battre.

La Fée Parisienne, spécialisée dans le cashmere, est emblématique du « Made In France ». Positionnée dans le luxe, elle se distingue par la qualité de ses matières et du savoir-faire français.


Sa créatrice, Lara Bruneau élabore le design des collections et met au point les détails avec son usine française partenaire. Si les fils proviennent d’Ecosse et d’Italie, les teintures et la fabrication sont réalisées en France. Le résultat s’apprécie dans les finitions de chaque vêtement. En mai 2009 Lara Bruneau déclare au magazine ABC luxe : « Malgré les usines qui ferment, je continuerai le plus longtemps possible à faire du Made in France ».

Sophie Young, fondatrice de la marque G=9.8 est aussi une fervente militante pour la production en France.


Si elle regrette de ne pas avoir pu éviter la délocalisation, la fabrication et la teinture des tissus sont restées en France, ce qui représente 70% du prix de revient du produit.
En février 2010, la créatrice confie au magazine Top Santé : « J’avais commencé à tout produire en France mais j’ai été contrainte de délocaliser la confection des vêlements en Tunisie il y a un an. Malgré tout je pense que le développement durable doit rester local. Mais on n’y arrive pas a cause de la mondialisation notre système économique va contre l’écologie. C’est une souffrance, parce que nous sommes sans cesse tiraillés entre notre volonté et la réalité ».

Comme le souligne Jean-Marc Gonin, dans son article pour le Figaro "Peut-on sauver le made in France ?", c’est en travaillant main dans la main avec les pouvoirs publiques, que les entreprises françaises assureront la pérennité du « Made In France ».
Dans ce sens, la Commission Européenne pourrait également présenter d'autres propositions, comme par exemple la possibilité d'introduire un "étiquetage social" qui évoquerait des "critères éthiques" de fabrication, notamment la rémunération des ouvriers.
Pour approfondir ce sujet, rendez-vous sur le blog d’Hexaconso qui vous dira « Tout sur la fabrication française (et le reste) ».

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